Séjour de pêche en Aveyron

L’Aveyron de par ses différents profils, nécessite sur certains secteurs d’avoir une bonne condition physique. Dans les vallées escarpées du nord Aveyron, se déplacer peut être parfois difficile. Il faudra passer d’une rive à une autre sans cesse tout en escaladant parfois quelques gros rochers. Sur d’autres rivières comme dans le sud Aveyron, les fonds sont, selon les spots, plutôt fait de galets homogènes ou de sable et sont par conséquent plutôt stables.

Le Lot et le nord de l’Aveyron

Dans le Nord Aveyron, le Lot et ses affluents seront votre principal terrain de jeu pour pêcher la Truite, le Barbeau, la Vandoise et le Chevesne. Le Lot est une excellente rivière qui conserve des niveaux d’eaux correct tout au long de l’année et offre une forte quantité de nourriture à ses habitants, ce qui ne rend pas rare la prise de beaux spécimens. Selon la période et les températures, il faudra privilégier les courants ou au contraire des zones plus lentes avec moins d’eau. La pêche en sèche est possible tout au long de la journée, mais c’est aux coups du soir qu’elle sera meilleure. Le reste de la journée, il faudra favoriser la pêche en nymphe au fil. En aval de Castelnau, le Lot étant soumis à l’influence des barrages il faudra rester sur ses gardes. 

Les Boraldes de l’Aubrac

Elles englobent un ensemble de petites rivières, affluents de la rive droite du Lot qui descendent directement du plateau de l'Aubrac. Les zones sont souvent encombrées et la pêche y est plus technique. Les truites sont farouches et sauvages et ce seront nos uniques camarades de jeu. Elles sont opportunistes car ces eaux sont très froides une grande période de l’année, et elles ne se nourrissent que peu de temps dans la saison, c’est pourquoi la pêche en sèche est à favoriser et offre parfois de beaux résultats. Ici la pêche est plus sportive car ce sont souvent de gros blocs et des dalles de roche qui constituent le lit de la rivière.

Le Tarn, la Dourbie et le sud de l’Aveyron

Dans le Sud Aveyron, les eaux sont souvent incroyablement claires. Il faut être sur ses gardes car la profondeur est parfois très difficile à appréhender en raison de la clarté de l’eau. Les fonds sont pour la plupart des spots constitués de cailloux et de sables qui sont stables et favorisent le déplacement du pêcheur. Parfois ce sont de grosses dalles de calcaire dont il faudra se méfier, car elles sont glissantes à cause notamment de certaines petites algues qui s’y déposent. Sur ces rivières toutes les techniques de pêche à la mouche sont utilisables, mais aux vues de la clarté de ses eaux, la pêche à vue y sera reine. Sur la Dourbie, la truite y est largement présente et majoritaire. Sur le Tarn, on y trouve toutes sortes d’espèces, mais la pêche de beaux spécimens de barbeaux et de chevesnes y est très intéressante. Il n’est cependant pas rare de faire de très belles truites avec des spécimens dépassant les 40 centimètres.

Pêche à la mouche

La pêche à la mouche regroupe différentes techniques qui permettent de s’adapter aux différents profils de rivières et lacs, ainsi qu’aux espèces recherchés et leurs tailles. Les trois techniques les plus utilisées sur le département sont la pêche en sèche, la pêche en nymphe au fil et la pêche au tandem (sèche-nymphe). Sur certains secteurs le permettant, il est possible de pêcher à vue grâce à des eaux cristallines et si les conditions le permettent. La pêche au streamer peut être utilisée sur certains secteurs permettant la prise d’éventuels beaux spécimens de truites et autres poissons carnassiers.

Truite fario (Salmo trutta) 

C’est l’espèce de poisson majoritairement recherché par les pêcheurs, que ce soit en pêche à la mouche ou à toutes autres techniques. La truite fario apprécie les eaux fraîches et oxygénées, ce qui fait qu’elle est répandue sur nombres de cours d’eau de l’Aveyron ainsi que dans les départements voisins. Plus l’on monte en altitude, et plus l’espèce sera la seule présente. 

Barbeau commun (Barbus barbus)

Cette espèce de cyprinidé est très présente sur les moyennes et grandes rivières du département. Il se balade souvent en banc et il n’est pas rare de rencontrer de très beaux spécimens dépassant les 60 centimètres et pouvant atteindre le mètre pour les plus gros. Il se nourrit principalement d’algues et de petits invertébrés.. Poisson très combatif, il faudra favoriser la pêche en nymphe à vue ou au fil pour l’attraper. 

Vandoise (Leuciscus leuciscus) 

Espèce de la famille des cyprinidés, la Vandoise est un poisson omnivore. Comme la truite, on la retrouve dans les eaux fraîches et bien oxygénées. Étant un grégaire, il n’est pas rare de rencontrer d'énormes bancs de l’espèce comptant plusieurs dizaines d’individus. C’est un poisson combatif qui vit dans les grandes et moyennes rivières du département. Il n’est pas rare de les pêcher, aussi bien en sèche qu’en nymphe. 

Chevesne (Squalius cephalus)

Autre représentant de la famille des cyprinidés, le chevesne est un poisson présent sur la majeure partie des cours d’eau de l’Aveyron. Poisson avec un corps fuselé, une tête massive, large et une très grande bouche. Il a de grosses écailles et un corps gris parfois virant aux dorées, et ses nageoires anales et pelviennes sont orangées. Il est omnivore et l’on peut l’attraper avec toutes les techniques de pêche à la mouche. C’est un bon combattant, et sur le Tarn il n’est pas rare de croiser la route de très beaux spécimens atteignant jusqu’à 60 centimètres et pesant plusieurs kilos ce qui en fait un excellent compagnon de jeu.